Les Sans Visages, France, 2018

Travail sur la place des mineurs isolés au sein d'un association de banlieue parisienne

Les sans visages France 2018 Travail sur la place des mineurs isolé au sein d'un association de banlieue parisienne Léo Derivot Photographe
Les sans visages, France, 2018

Après de nombreuses discussions et la lecture de plusieurs articles sur la place des mineurs étrangers, isolés au sein de notre société, j'ai décidé de montrer la vie actuelle de ces jeunes.

 

Je suis parti à leur rencontre au sein d'une association de banlieue parisienne, à Montreuil.

 

Ils arrivaient en France pour commencer une nouvelle vie dans un pays plus accueillant que celui ou ceux qu'ils avaient fui. Cependant dès leur arrivée ils se rendent compte de la difficulté de se faire aider. 

 

Dans la peur constante de se faire expulser, sans pouvoir rien entreprendre, ni école ni travail, ils attendent, des mois, des années, qu'on les aide à obtenir leurs papiers.

 

Selon moi, le rôle de la France doit être primordial. Il faut absolument que ces jeunes soient aidés et soutenus pour s'intégrer et s'imaginer un avenir plus radieux malgré les blessures parfois traumatiques du passé.

 

J'ai passé du temps auprès de certains d'entre eux au sein de l'association qui, partant de leur détresse, tente de leur offrir un nouvel idéal.

 

Ils y apprennent le français, y pratiquent de nombreuses activités sportives et culturelles pour les divertir et peut-être leur redonner goût à la vie. 

 

Parce qu'il est illégal de dévoiler le visage d'un « mineur » j'ai choisi de travailler sur les diverses expressions de leurs mains crispées, tristes, qui petit à petit reprennent goût à la vie et deviennent, grâce à la création, joyeuses et ouvertes à un nouvel avenir sans frontière.

Photographies tous droits réservés, Léo Derivot