La série “Sytème D” est née d'une envie de travailler sur la question de la précarité alimentaire et de montrer comment les personnes qui la subissent tentent de pallier ces problématiques économiques et sanitaires. Comme le dit si bien Rachid: “Ce n’est pas toujours la hess”
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Pour réaliser ce travail, je suis allé pendant plusieurs mois à la rencontre de jeunes de 18 à 25 ans accueillis et accompagnés par l’ARS CHRS à Marseille ainsi que de personnes en lien avec la Laverie Sociale elle aussi gérée par l’ARS. Cette association oeuvre pour les personnes dans des situations compliquées qui rencontrent des problèmes en lien avec la précarité et notamment la question de l’alimentation. Elle les aide dans l’accompagnement social afin de les orienter et tente ainsi de leur permettre de sortir de situations souvent difficiles.
Après plusieurs rencontres et échanges, nous avons décidé de mettre en lumière la force de tous ces êtres quant à leur débrouillardise et leur façon de faire avec le Système D. Nous avons déambulé des rues du quartier de noailles, du vieux port jusqu’à la banque alimentaire des bouches du rhônes. Nous avons marché, parlé, mangé et surtout passé de doux moments de partage. Notre objectif a été de rendre compte d’une problématique centrale dans la vie de nombreuses personnes et ainsi de montrer comment elles tentent de pallier ces manques grâce à l’entraide. La solidarité reste encore et toujours l’unique moyen de se sortir de ces situations difficiles.
Entre portraits des accompagnés, des accompagnant, des images qui s'approchent de la street-photographie et une photographie culinaire de la débrouillardise nous avons souhaité offrir un petit panorama visuel et coloré de ces temps de partage.
Leurs mots seront sûrement les plus justes, donc je leur laisse dès à présent la parole, et vous transmet ces quelques citations imbibées de doutes mais aussi d'espoir
Je tiens chaleureusement à remercier toutes celles et ceux qui ont souhaité participer à ce projet et m’ont permis de réaliser ce travail photographique qui me tenait tant à cœur.
Tentons de garder espoirs et offrons nous ces temps, de partage et de délectation de nos sens gustatifs humains et visuels qui fondent le terreau fertile de notre humanité.